Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Mephistopheles
  • : Pour tout les amateurs de poésies... Et ceux qui veulent découvrir le fond de mes pensées !
  • Contact

Rechercher

Archives

20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 19:22

 

Liber Umbrarum

 

 

 

!

 

 

 

Site officiel de la traduction française

Commandée et approuvée par le Convent de l’Alouette

 

 

 

 

NOTE DU TRADUCTEUR

(Version 5.1)

 

 

Voici une première traduction française du Book of Shadows de Gerald Gardner et Doreen Valiente, les deux sorciers à l'origine de la renaissance wiccane au vingtième siècle.

 

Ce BoS est le plus ancien document du genre, et certains de ses fragments semblent remonter au Temps des Bûchers. L'essentiel du texte aurait été transmis à Gerald Gardner vers 1939, par la grande prêtresse du Convent de New Forest, Lady Dorothy Clutterbuck.

 

Le texte est un collage de fragments d'origines et d'âges divers, remaniés par Gardner, et incluant les belles oraisons versifiées par Doreen Valiente (dont le Credo wiccan, la Rune des sorcières et la Charge de la Déesse). Nous avons tenté autant que possible de rendre l'esprit de l'original, ses brusques sauts entre la prose et la poésie, entre l’anglais ancien et moderne, entre le trivial et le sublime.

 

Si le texte est parfois obscur, c'est que les oraisons ne sont qu'une partie des rituels, qui incluent des gestes et des outils magicques de toutes sortes. Ces détails sont absents du texte original, mais ont été révélés dans les ouvrages de Gerald Gardner, Doreen Valiente, Janet et Stewart Farrar. En ce qui nous concerne, nous préférons taire ces secrets. Rien ne vaut la transmission orale et une initiation intensément vécue.

 

© Cédric Lelièvre,

Pour le Convent de l’Alouette

Solstice d'été 1999

 

 

 

Avertissement

 

Garde ung Livre escrit de ta plume. Laisse tes frères & soeurs copier ce qu'ils veulent; mais jamais ne te sépare du Livre, & jamais ne conserve les escritz des aultres, car si leur escriture estoit reconnue, ils pourroient estre emmenés & torturés. A cette cause, chacun conservera ses escritz & les détruira en cas de danger. Apprend par coeur tout ce que tu peux, & rescris le Livre une foys le danger passez.

 

Lorsque quelqu'ung meurt en laissant son Livre, tu le détruiras. S'il estait trouvez, le Livre serait une preuve suffisante contre luy, & sachant « qu'il n'est poinct de sorcier isolez », ce serait péril pour ses amis. Ainsi, détruis tout ce qui est superflu.

 

Si l'on trouve ton Liure sur toi, icelle preuve ne suffist que pour toi seul, & tu pourrois estre torturez. Gardes-toi de toute pensée sur le culte; prétend que tu as eu quelque cauchemar, qu'ung démon t'as forcez à escrire cela sans que tu ne t'en rendes compte. Pense en toi-me∫me: « je ne says rien & rien ne me souviens. J'ai tout oublié. » Tache de t'en convaincre. Si les supplices sont insupportables, dicts: « je confesseray, car je ne puis endurer ces tourmentz. Que voulez-vous que je dise? Dictes & j'admettray ». s'ils tentent de te faire avouer des chimères, tel que voler dans les airs, converser avecques le Diable, sacrifier des enfants & manger de la chair humaine, tu seras libérez des tourmentz en disant: « j'ay eu quelque cauchemar, je n'estois poinct moy-mesme, j'estois fol. » Tous les magistratz ne sont pas méchants. Avecques des circonstances atténuantes, ils pourroient se montrer miséricordieux.

 

Si tu nous as dénoncez, retractes-toy; dicts que tu as bafouillez soubz la torture, que tu ignorois ce que tu faisois ou disois. Si tu es condamnez, ne crains poinct. La Fraternité est puissante. Ils pourroient t'aider à t'echapper si tu restes inébranlable. SI TU NOUS TRAHIS, IL N'Y A AUCUN ESPOIR EN CETTE VIE OU DANS LA PROCHAINE.

 

Si tu restes inébranlable jusqu'au bûcher, il est certain que des drogues t'aideront. Elles parviendront jusqu'à toy & t'engourdiront. Et si tu trépasses, qu'est-ce qui t'attends au-delà? L'extase de la Déesse.

 

Il en va de mesme pour les outils de travail; qu'ils soyent des objetz courantz que n'importe qui peut avoir chez soy. Que les pentacles soyent de cire, afin qu'ils fondent ou cassent aisément. N'ays poinct d'épée, à moins que ton rang ne t'y autorise, & ne grave de noms ou de marques sur quoy que ce soyt. Inscris les noms & les marques à l'encre puis effaces-les sitost que les outils sont consacrés.

 

Ne jamais se vanter, ne jamais menacer, ne jamais souhaiter du mal à qui que ce soyt. Lorsque l'on jacasse à propos de l'Art, dicts: « ne me parles poinct d'une telle chose, cela m'effraye. C'est malchance que d'en parler ».

 

 

I. Du rituel d’ouverture

 

 

 

1. Le credo des sorciers

 

Oyez les paroles des sorciers:

Notre secret caché dans la nuit

Lorsque le chemin était sombre

Nous le révélons en ce jour d'hui.

 

Devant l'eau et le feu mystérieux

Par la terre et le souffle de l'air

Par la quintessence de l'esprit

Gardez silence, veuillez vous taire

 

Les renaissances de la nature

Le passage des hivers et printemps

Nous communions avec ce qui vit

Et fêtons dans un cercle hors du temps

 

Quatre fois l'an viennent les grands sabbats

Et les sorcières dansent avec entrain

Aux premières récoltes, à la Chandeleur

À la fête du mai et la Toussaint.

 

Quand les jours et les nuits s'égalisent

Quand l’Astre est au zénith ou nadir

Les sabbats mineurs sont convoqués

Et les sorcières vont s'ébaudir

 

Treize lunes et cycles féminins

Treize sorcières dans un convent

Treize crépuscules pour s'ébattre

Tout cela en un jour et un an

 

Transmis depuis les âges anciens

Passant entre l'homme et la femme

Passant d'un siècle à un autre

Depuis le commencement des âmes

 

Quand le cercle magicque est tracé

Par le glaive ou l'athamé puissant

Ses frontières traversent deux mondes

Pour cette heure vers les ombres il descend

 

Ce monde n'a aucun droit de le voir

Et le monde d'en-bas point ne trahis

Les Dieux anciens y sont invoqués

L'œuvre magicque y est accomplie

 

Il y a deux piliers mystiques

Qui le seuil du temple avoisinent

Tous deux sont puissances naturelles

Des formes et des forces divines


Sombre et lumineux en succession

Les opposés l'un contre l'autre

Représentent le Dieu et la Déesse

Grâce aux aïeux cette foi est nôtre.

 

La nuit c'est le cavalier des vents

Le Dieu cornu, seigneur des ombres

Et le jour c'est le roi des forêts

Habitant les clairières et les combes

 

Elle est jeune ou vieille à sa guise

Sur la barque nuageuse elle vogue

Ronde dame argentée de minuit

Sombre matrone et mystagogue

 

Le Maître et la Maîtresse de l'Art

Habitent les tréfonds de l'esprit

Immortels et toujours renouvelés

À volonté ils libèrent ou lient

 

Ainsi, bois le vin des Dieux anciens

Et danse, et aime en leur honneur

Jusqu'au jour où ils te recevront

Dans la paix, à la fin de tes heures

 

Fait ce que voudras, c'est le défi

Mais à personne ne fait de mal

Voilà le commandement unique

Que les Dieux t'enseignent l'idéal

 

l’éthique wiccane en huit mots pieux:

Si nul n'est lésé, fait ce que veux

 

 

2. Bénédiction de l’eau et du sel

 

Je t'exorcise,

ô créature aqueuse,

afin que tu chasses de toi

toute impureté

et toute malpropreté des esprits des mondes fantasmatiques;

aux noms de Cernunnos et d'Aradia.

 

Que cette créature saline soit bénie.

Que toute malignité et tout obstacle en soient chassé,

et que tout bienfaits y pénètrent.

Ainsi je te bénis afin que tu puisses m'assister,

aux noms de Cernunnos et d'Aradia.

 

Et souviens-toi que si l'eau purifie le corps,

c'est l’escourge qui purifie l'âme.

 

 

3. Évocation du cercle

 

Je te conjure,

ô cercle de pouvoir,

afin que tu sois un lieu de rencontre

pour l'amour, la joie et la vérité,

un bouclier contre tout maux et toute méchanceté,

une frontière entre le monde des hommes et le royaumes des Puissances,

un rempart et une protection

qui préservera et contiendra le pouvoir que j'accumulerai en toi.

Ainsi je te bénis et te consacre,

aux noms de Cernunnos et d'Aradia.

 

Oyez,

seigneurs de la Tour de l'Est,

seigneurs de l'Air.

Je vous convoque,

vous éveille et vous appelle

pour observer mes rites

et garder le cercle.

 

Oyez,

seigneurs de la Tour du Sud,

seigneurs du Feu.

Je vous convoque,

vous éveille et vous appelle

pour observer mes rites

et garder le cercle.

 

Oyez,

seigneurs de la Tour de l'Ouest,

seigneurs de l'Eau,

seigneurs de la mort et de l'initiation.

Je vous convoque,

vous éveille et vous appelle

pour observer mes rites

et garder le cercle.

 

Oyez,

seigneurs de la Tour du Nord,

seigneurs de la Terre,

gardiens du portail boréal.

Ô puissant Dieu,

ô bonne Déesse,

je vous convoque,

vous éveille et vous appelle

pour observer mes rites

et garder le cercle.

 

 

 

II. De l’invocation des Dieux

 

 

 

1. Invocation de la Déesse Mère

 

Bénis soient les pieds qui t'ont conduit en cette voie.

Bénis soient les genoux qui se poseront devant l'autel sacré

Bénis sois la matrice sans qui nous ne serions pas.

Bénis soient les seins formés dans la beauté

Bénis soient les lèvres qui diront les noms de joie.

 

Je t'invoque et t'appelle, ô notre puissante Mère,

Source de toute fécondité.

Par les semences et les racines,

Par le bourgeon et la tige,

Par la feuille, la fleur et le fruit,

Par la vie et l'amour,

Je t'invoque pour que tu descendes

Dans le corps de ta servante et prêtresse.

 

Salut Aradia! De la corne almalthéenne

Verse ton amour. Je m'incline bien bas

Devant toi, et je t'adore jusqu'au trépas

Avec un sacrifice à ton trône de souveraine.

Tes pieds sont pour mes lèvres, et ma prière païenne

S'élève avec l'encens. Offre ton amour,

O Puissance, et descend à mon secours

Car sans toi je suis perdu et j'ai grand’ peine.

 

De la Mère sombre et divine

J'ai le fouet et le baiser

L'étoile d'amour tant désirée

Et je te charge par ce signe

 

 

2. La Charge de la Déesse

 

Écoutez les paroles de la Déesse Mère

Jadis appelée Brid, Isis et Mélusine

Dana et Aradia, Freya et Déméter

Et invoquée sous milles autres noms sublimes :

 

— Lorsque vous en sentez le besoin ou désir

Une fois par mois, surtout à la lune pleine,

En quelque endroit secret il vous faut réunir

Pour m’adorer en esprit, moi la Souveraine,

Moi que tous les sorcières et sorciers admirent.

Ceux qui veulent tout savoir des pratiques anciennes,

Ceux qui aiment l’Art et veulent encor découvrir,

Ils sauront et verront des choses surhumaines.

 

— Vous serez libérés de tout esclavage,

Et comme signe de votre affranchissement

Vous me célébrerez vêtus des seuls nuages;

Et vous danserez, chanterez en festoyant,

Jouerez de la musique et ferez lutinage.

Ainsi vous m’honorerez délicieusement,

Car l’extase spirituelle est mon partage

Et mienne aussi est la joie des corps exultants,

Car ma loi est amour pour les êtres et les âges

 

— Conservez la pureté de votre idéal

Tendez toujours vers lui. Faites votre chemin

Sans être arrêté ou détourné par le mal.

Mienne est la porte du Royaume élyséen

Mienne est la coupe de vie et le saint Graal,

Le chaudron de Korridwann et la vie sans fin.

 

— Je suis la bonne, la généreuse Déesse

Qui offre à tous les cœurs le cadeau de la joie.

Sur terre, l’éternité de l’esprit je professe

Comme j’enseigne la paix après le trépas

Je refuse les sacrifices sous toutes espèces

Car je suis Mère. Les vivants viennent de moi

Et j’inonde toute la terre de tendresse.

 

Écoutez la voix de la Déesse étoilée,

Aux pieds de laquelle trônent les hôtes célestes

Et dont le corps encercle l’univers entier :

 

— C’est moi qui suis la beauté de la verte Terre

Et la Lune blanche sous son dais constellé

Des abysses marines je suis le mystère.

Je suis ce désir en ton âme appelé.

Lève-toi et viens à moi. Point ne délibère.

Car je suis l’âme de la Nature incarnée

Je suis celle qui donne vie à l’Univers

Tout procède de moi et veut y retourner.

Devant ma face, aimée des Cieux comme de la Terre,

Et dans les ravissements de l’infinité

Tu verras le divin en toi qui se libère

 

— Que mon culte égaye les coeurs attristés

Car l'amour et les plaisirs sont ma liturgie.

Ayez en vous de la force et de la beauté,

Du pouvoir et de la compassion aussi.

Ayez de l'honneur comme de l'humilité,

De la révérence et de la plaisanterie.

 

— Et toi qui penses me chercher, tu dois savoir

Que ta quête et tes beaux projets seront déçus

À moins que tu ne traverses le miroir.

Si à l’intérieur de toi tu n’as pas vu

À l’extérieur de toi tu ne saurais voir

Car je suis avec toi depuis le tout début

Et je suis trouvée à la fin du vouloir.

 

Bagahi laca bachahé

Lamac cahi achabahé

Karrelyos

Lamac Lamec bachalyos

Cabahagi sabalyos

Baryolas

Lagozatha cabyolas

Samahac et famyolas

Harrahya!

 

 

3. Evocation de Diane

 

Diane de la ronde Lune

Ô Reine des enchantements

Le vent souffle sur les sorbiers

Nous t’invoquons en ce moment

 

Les soucis du jour s’évanouissent

Et cette heure la nuit t’appartient

Nous communions dans l’amour

Avec tous les êtres sans liens

 

Comme le pouvoir nous entoure

Le temps se dissout dans l’air pur

Ici nous sommes entre les mondes

Et unis avec la nature

 

Ton consort est le Grand Cornu

Qui joue de la flûte de pan.

Dieux d’amour, de vie et lumière

Venez ici, joignez nos rangs!

 

Pour vous en cercle nous dansons

Et pour vous s’épanche le vin.

Dieux antiques de cette terre

Nous répétons les noms anciens

 

Par sort païen, par le croissant

Par tous les secrets de la nuit

Par rêve, et désir, et mystère

Par la blanche lune qui luit.

 

Enfin nous pouvons ouïr et voir

Et savoir au fond de nos coeurs

Que la magie reste avec nous

Alors que notre cercle meurt

 

Ô Dieu Cornu de la puissance

Ô Reine-Déesse des nuits

Sur terre, sur mer, dans les cieux

Allez en paix, soyez bénis

 

 

4. Invocation du Grand Cornu

 

Grand Dieu Cernunnos, reviens sur terre parmi nous.

Réponds à mon appel et montre toi à tous.

Pasteur des chevreaux, sur les sentiers montagneux,

Mène ton troupeau du soir au jour lumineux.

Oubliées sont les voies du rêve et de la nuit.

L'homme cherche mais a des yeux de chauves-souris.

Ouvre la porte, la porte sans clefs, sans huis,

Le portail onirique qui conduit à toi.

Ô Pasteur des chevreaux, je t'en prie, réponds-moi.

Akhera goiti - akhera beiti!

 

 

5. Appel de Cernunnos

 

Par la flamme qui luit,

Ô Grand Cornu!

Nous t’appelons dans la nuit,

Ô Dieu feuillus!

 

Nous t’invoquons par la lune qui règle la mer,

Par les Dolmens et les érablières.

Nous t’invoquons, là où se rassemblent les tiens,

Dans le temple indicible, oublié au loin.

Montrez-vous, là où la ronde est dansée,

Cornes et sabots de la caprine déité!

 

Par le bosquet sous la lune, sur les monts,

Quand la forêt hantée dort au chant des grillons,

Répond aux charmes de nos mélodies

Comme la lune ensorcelle l’air de minuit.

 

Évoque ton pouvoir, ta puissance cachée

Par la brume claire et les secrètes marées,

Par la flamme rouge sous la clarté céleste,

Par les ombres qui chevauchent les vents lestes,

Par les fougères et l’espièglerie des fées,

Les forêts farouches et les bosquets enchantés!

 

Viens, Ô viens! Répond à cette heure

Au tambourinement de nos coeurs.

Participe à notre assemblée sur terre

Quand s’élève la lune, blanche sphère.

 

Tes sabots galopent dans la nuit venteuse

Quand tremblent et soupirent les branches ombrageuses.

Nous savons tes soirées terribles et joyeuses.

 

Nous jetons les sorts que ton pouvoir libère

Lors des esbats, des sabbats majeurs et mineurs.

Nous disons les mots sacrés qui déchirent le voile

De la fin des mondes à l’aube primordiale

Lors du commencement des temps.

 

Recevez la bénédiction de Pan!

Soyez bénis par le brasier et les sorts

Soyez béni par ce qui compte plus que l’or

Soyez bénis par l’amour et la fermeté

Soyez bénis, là où vous vagabondez.

 

Que la vision païenne du paradis

Au-delà de la mort et de la vie

Loin des jours malheureux

Ne quitte plus vos yeux

 

Que l’hymne printanier

Ne quitte point votre âme charmée

Alors que vous pérégrinez

Du soleil de midi à la plus sombre lune

Car avec tous les êtres votre vie est une.

 

Aîné des Dieux, c’est toi que nous appelons

Que toute créature soit bénie en ton nom!

 

 

6. Charge du Dieu cornu

 

Oyez les paroles du Dieu Cornu,

Jadis appelé Pan, Mardouk, Merlin,

Adonis, Lugus, Cernunnos, Osiris, Bélénos,

Et plusieurs autres noms.

 

—Lorsque vous avez besoin de quelque chose,

Lors des Sabbats,

Et surtout aux solstices,

Assemblez-vous en quelque endroit secret

Et adorez mon esprit,

Moi qui suis le Seigneur des Ombres

Et de la Lumière.

Là s'assembleront

Ceux qui désirent acquérir le pouvoir,

Ceux qui n’ont pas encore bu à ma source.

À ceux-là, je communiquerai

Une puissance hors du commun.

 

—Vous serez farouches

Comme les bêtes sauvages,

Et en témoignage de votre vitalité,

Vous célébrerez vos rites dans la forêt;

Et vous danserez, chanterez, fêterez,

Jouerez de la musique et aimerez,

Tout cela en mon honneur.

Car je suis le grand Veneur,

Le monde onirique est mien,

Et mienne aussi est la clarté solaire;

Car ma loi est équilibre en toutes choses.

 

—Conservez la pureté

De vos plus nobles sentiments.

Poursuivez votre quête.

Et triomphez des épreuves.

Car le portail sacré

Qui s’ouvre sur la vie est mien,

Et mienne aussi

Est la Lance étincelante de Lugus

Et la régénération entre les vies.

Je suis le Seigneur terrible et juste

Qui offre le repos à toutes les âmes.

Sur terre, j’enseigne les marées de la vie.

Au-delà de la mort,

Je montre la voie vers la lumière.

Je suis le Roi sacrificiel

Et ma moisson nourrit la terre.

 

—Oyez les paroles du Dieu dansant,

Dont la flûte harnache les vents

Et dont le galop réveille les saisons :

 

—C’est moi qui suis le Géant vert,

L’Oeil solaire,

Et le Mystère de la flamme.

Je suis l’énergie de la nature

Appelée en ton corps.

Laisse-moi t’envahir,

Car je suis la chaleur de la terre,

Celui qui pulse dans le Cosmos.

Tous les êtres meurent

Et renaissent en moi.

Devant ma couronne

Honorée par les Dieux et les hommes,

Ta divinité la plus intime brisera ses chaînes.

 

—Que mon culte anime les corps,

Car la danse et les défis physiques

Sont mes rites.

Ainsi, qu’il y ait en vous

Du courage et de la prudence,

Du désir et de la crainte,

De la générosité et de la colère,

De la sérénité et de la frénésie.

 

—Et toi qui cherches ces vertus,

Sache que ta quête

Et tes espoirs seront déçus,

À moins que tu ne conquières ton Ombre.

Car je suis la lumière dans les ténèbres

Et la nuit dans le jour.

 

Akhera goiti - akhera beiti!

 

 

 

III. Des chants pour accumuler le pouvoir

 

 

1. Rune des sorcières

 

Eko, eko, Azarak,

Eko, eko, Zomélak,

Eko, Eko, Cernunnos,

Eko, Eko, Aradia!

 

Sombre nuit, lune argentée

Est, puis Sud, puis Ouest puis Nord

Oyez le chant des sorciers

Nous venons jeter nos sorts

 

Terre et eau, air et feu

Baguette et glaive et denier

Opérez comme je veux

À mes ordres obéissez !

 

Encens, fouet, couteau, quipoux

Par le pouvoir de la lame

À la vie éveillez-vous

Venez assister mon charme!

 

Reine des Cieux et des morts

Chasseur cornu de la nuit

Prêtez pouvoir à nos sorts

Renforcez notre magie!

 

Par la terre, par l'océan

Par la lune et le soleil

Ainsi soit fait notre chant

Qu'il réalise des merveilles

 

Eko, eko, Azarak,

Eko, eko, Zomélak,

Eko, Eko, Cernunnos,

Eko, Eko, Aradia!

 

 


 

Partager cet article
Repost0

commentaires